Category Archives: Extraits

Morton Feldman

« Un intêret croissant pour les tapis du Proche et du Moyen Orient m’a amené à me questionner sur des notions que j’avais envisagées auparavant sur ce qui est symétrique et sur ce qui ne l’est pas. Dans les tapis nomades des villages anatoliens, l’intérêt pour l’exacte fidélité de l’image en miroir apparaît beaucoup moins net […]

Cette bonne vieille mélancolie: extraits de Fantôme d’Orient de Pierre Loti (1892)

Pierre loti chez lui, décontracté et mélancolique en 1893. « Et je commence, une fois de plus, à errer sans but jusqu’à la nuit…Au crépuscule, tout à coup, je me retrouve sur l’immense place de Mehmed-Fatih, ramené par le hasard. Alors me revient cette phrase de mon journal d’autrefois, qui s’est gravée très singulièrement dans ma […]

atlas

Comme un échos à Lenz… La profondeur de la forêt maintenant. Il n’arrête plus de pleuvoir, l’eau tombe par cascades et remonte en fumées de chaque repli, replat, de derrière chaque crête, comme d’un incendie ayant pris de toutes parts, calmé par la pluie, mais sans fin, comme si la forêt couvait de gigantesques tas […]

à propos de Büchner : brièveté et inachèvement

Voici quelques considérations concernant l’extrait posté ici-même le 16 février 2010 s’intitulant densité irréelle du paysage . Georg Büchner entreprend l’écriture de Lenz en 1835, il a 21 ans et mourra 2 ans plus tard du typhus. Il laisse un manuscrit fragmentaire, non-fini mais qui tire toute sa force et sa fulgurance de cet état […]

densité irréelle du paysage : un extrait de Lenz de Georg Büchner, première page du récit.

Le 20, Lenz passa par la montagne. Neige en altitude, sur les flancs et les sommets ; et dans la descente des vallées, pierraille grise, étendues vertes, rochers, sapins. L’air était trempé, froid ; l’eau ruisselait le long des rochers et sautait en travers du chemin. Les branches des sapins pendaient lourdement dans l’atmosphère humide. […]

un extrait kilométrique d’Orlando de Virginia Woolf

Ce grand nuage qui recouvrit non seulement Londres mais la totalité des îles britanniques en ce premier jour du XIXe siècle, se stabilisa (mais dans l’instabilité, car de furieuses rafales le ballottaient sans cesse) assez longtemps pour avoir des conséquences extraordinaires sur ceux qui vivaient sous son ombre. Le climat de l’Angleterre semblait avoir changé.