Vacances à Los Angeles. Quelle ville fantastique. Des rues immenses en pur style rococo, une place à faire pâlir celle de la Concorde, d’énormes perspectives, des jeux de géométrie. C’est un bel équilibre entre le vide et le plein. Je prends une chambre dans une auberge de jeunesse. Normal, j’ai 14-15 ans. On m’explique que c’est dans ce hangar de brique que fût tourné » Sunset Boulevard « . L’intérieur est splendide, raffinement de bois et de métal, éléments Art déco dans une ambiance générale très lumineuse, architecture du futur. Je prends la chambre de l’actrice décatie et repars aussitôt vers le hall d’entrée. Quelle surprise, il n’est plus situé dans cette aile-ci mais en face, de l’autre côté de la route. Rencontre avec un adolescent à lunettes de mon âge. Nous nous perdons dans un paysage très découpé, en papier noir et blanc. Nous voilà en camionnette, nous roulons vers ce qui est présenté comme une expérience scientifique de première importance. Pratiquement, des cristaux contenus dans une grande seringue s’écoulent par une rigole qui se jette au milieu une piscine de 50 mètres de long vidée de son eau. Au contact de l’air, les cristaux devraient dégager une intense chaleur et des fumées toxiques. Mais c’est Christophe P. et Nicolas D. qui s’avancent comme volontaires. Les médecins disent craindre des brûlures. Ils sautent sans hésitation dans les fumeroles. Ils ont l’air content. Il y a de la musique. Ah! c’est une party en fait. Les gens arrivent de partout. On danse. Allez hop, c’est le moment de rentrer à L.A. Me voilà m’installant à bord d’un engin volant assez similaire à celui du Baron Rouge. Le mécanicien a juste fini d’installer une antique mitrailleuse que je décolle. Comme caché sous la peau de la mitrailleuse modèle 14-18 qui se désagrège, un canon à plasma. J’inspecte les cartouches. Se sont des munitions Indiennes, des balles faîtes de chapati, de riz parfumé, de curcuma et de quelques pignons aussi. Je ne sais pas qui dirige l’avion, il n’y a personne d’autre, mais moi en tout cas, je regarde le paysage et ne m’occupe de rien. Retour à l’auberge de jeunesse, Eric B. est là. Je lui fait découvrir le lieu qui a bien doublé de volume depuis mon départ. C’est labyrinthique, partout des courbes d’escaliers vernis, des vues vertigineuses. Nous courons dans le restaurant, descendons les escaliers jambes droites, en arrachant les marches qui restent après notre passage au sol comme des petits tas d’allumettes.
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